Le Pr Salim Daccache s.j. reçoit un Doctorat Honoris Causa de l’Université Catholique de Lille

Tiré du site de l'USJ

Le 9 octobre 2025, à l’Université Catholique de Lille, une cérémonie solennelle a réuni la communauté universitaire autour de la remise de plusieurs titres de Docteur Honoris Causa. Quatre personnalités de renommée internationale ont été ainsi distinguées : le Pr Salim Daccache s.j. (Liban), Recteur de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ) ; Marie-Thérèse Mengué (Cameroun), sociologue de renom; Ollivier Dyens (Canada), écrivain à la croisée  des arts, de la technologie et de l'humain; et le P. Pedro Rubens Ferreira Oliveira (Brésil), recteur de l'Unicap.

L’Université Catholique de Lille précise que ce titre, la plus haute distinction qu’une université puisse octroyer, récompense une vie dédiée à la réflexion, à l’engagement et à l’influence intellectuelle en cohérence avec les valeurs de l’Université. Depuis sa création en 1918, seulement six personnalités ont reçu cette distinction de la part de l’Université Catholique de Lille, la promotion 2025 marque donc un tournant symbolique, pluriel, international.

Accordé au Recteur de l’USJ, le Doctorat Honoris Causa consacre la contribution exceptionnelle du Pr Daccache dans le dialogue interreligieux, l’éducation critique et l’accueil de la jeunesse. Son engagement au Liban est un témoignage de paix dans un contexte marqué par l’instabilité.

Dans son allocution intitulée « Discours à la jeunesse du Liban et d’ailleurs », le Recteur de l’USJ s’est adressé avec émotion à la jeunesse libanaise et mondiale, exprimant sa gratitude et son espérance dans une génération capable de porter un Liban renouvelé. Il a rappelé que les jeunes représentent « la promesse vivante d’un Liban qui refuse de mourir » et les a invités à demeurer fidèles à leurs racines tout en s’ouvrant au monde.

Résumant les défis contemporains autour de trois tensions, entre l’attachement au pays et la tentation du départ, entre la séduction du gain facile et la fidélité aux valeurs, entre la critique et la construction, il a exhorté les jeunes à cultiver la bonté, la vérité et le sens du service, affirmant que « le Liban n’a pas besoin de plus d’ambition, mais de plus de cœur ». Il les a encouragés à devenir des bâtisseurs plutôt que des commentateurs, à refuser la corruption et à transformer leurs critiques en engagement constructif.

Porté par une foi sereine dans l’avenir, le Pr Daccache a conclu sur un message d’espérance et d’amour : « Rien n’est impossible à celui qui espère. L’espérance n’est pas une illusion, c’est une force qui transforme la douleur en action et la crise en opportunité. » Citant Gebran Khalil Gebran, il a rappelé que « l’amour ne connaît pas sa propre profondeur que dans l’heure de la séparation », invitant les jeunes à faire de cet amour du Liban et de l’autre le moteur de leur vie et de leur action.

Consultez l'album photos

Discours du R.P. Salim Daccache, s.j., Recteur de l'USJ