L’USJ décerne quatre Doctorats Honoris Causa à des médecins d’exception
Tiré du site de l'USJ
C’est dans une atmosphère de solennité et de fierté, empreinte d’une grande émotion, que l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ) a célébré, à l’Auditorium du Bâtiment Raymond et Aida Najjar de la Faculté de médecine (FM), au Campus des sciences médicales, la remise de Doctorat Honoris Causa à quatre figures médicales d’exception : le Dr Paul Achouh, le Dr Toni K. Choueiri, le Dr Christiane Ferran et le Dr François Nader.
Cette cérémonie mémorable s’est tenue en présence du Recteur, le Pr Salim Daccache s.j., des Vice-recteurs, du Doyen de la FM, le Pr Elie Nemr, des doyens et directeurs, des membres du corps professoral, ainsi que des familles des honorés et de nombreux invités venus saluer le parcours de ces anciens de l’USJ ayant marqué la médecine au Liban et dans le monde.
Dans son allocution d’ouverture, le Pr Nadine Riachi Haddad, Secrétaire général de l’USJ, a souligné la fierté de l’USJ de voir quatre de ses anciens « briller aux quatre coins du monde », incarnant dans leur carrière et leur quotidien les valeurs de leur Alma Mater. En cette année marquant le 150ᵉ anniversaire de l’Université, la distinction du Doctorat Honoris Causa prend, selon elle, une signification particulière : « En décernant ce titre à des personnalités qui ont marqué la société au Liban et à l’étranger par leurs réalisations, l’USJ leur exprime sa reconnaissance au nom de tous ceux qui ont bénéficié et bénéficieront de leur engagement. »
Prenant la parole, le Pr Salim Daccache a rendu un vibrant hommage à la Faculté de médecine, qu’il a décrite comme portant « avec une dignité tranquille et une fidélité inébranlable le flambeau de la première vocation de l’USJ : éduquer les hommes et les femmes au service médical du savoir et de l’humanité ». La remise de ces quatre Doctorats Honoris Causa, a-t-il précisé, « n’est pas seulement un geste académique, mais un acte de connaissance et de mémoire », rendant hommage à des générations de médecins, professeurs et chercheurs qui ont écrit, souvent « dans des conditions impossibles », une page glorieuse de la médecine au Liban. « À travers ces quatre figures d’exception, nous voulons dire notre gratitude à des milliers d’anciens médecins qui ont honoré la Faculté et l’Université dans les hôpitaux, les cliniques, les laboratoires et les institutions. »
Le Pr Daccache a rappelé l’histoire mouvementée de la FM, « reconstruite trois fois », grâce à la générosité de ses amis et bienfaiteurs, notamment Raymond et Aida Najjar. Il a salué la mission humaniste de cette institution : « Sa grandeur réside dans le service de l’humain, la compétence mise au service de la personne, la foi en l’homme et la science comme instrument de dignité. »
Dans son mot, le Pr Elie Nemr a mis en avant la profonde émotion de la communauté universitaire en ce jour spécial, portée par deux motifs principaux : l’hommage rendu à quatre anciens de la FM et celui adressé au Recteur le Pr Salim Daccache, « un leader ayant guidé l’Université à travers les moments les plus difficiles de l’histoire du pays ».
Les lauréats se sont exprimés tour à tour, mettant en avant, chacun à sa façon, la fierté d’être diplômé de la Faculté de médecine de l’Université et la fidélité à cette Institution qui les a formés.
Dr Paul Achouh
Professeur en chirurgie cardiovasculaire et aortique, Chef de service et Directeur adjoint du Département médico-universitaire CARTE à l’Université de Paris-Cité, le Dr Paul Achouh a livré un discours empreint de profonde humanité.
« C’est pour moi un grand honneur de recevoir cette distinction d’une université chère à mon cœur », a-t-il déclaré, avant de raconter avec émotion son parcours, marqué par les épreuves de la guerre au Liban et la solidarité qui lui a permis de poursuivre ses études. Il a évoqué la bienveillance du Recteur de l’époque, qui lui avait permis de continuer ses études en médecine, et a rendu un hommage particulier à Carmel Wakim, alors Directrice du Service social de l’USJ, qui l’a accompagné durant sept années.
Son discours, mêlant gratitude, souvenirs et reconnaissance envers ses maîtres, a retracé le chemin d’un jeune Libanais « chargé en rêves et plein d’ambition », devenu un chirurgien d’excellence. Il a conclu en dédiant son succès à sa famille, à ses enfants et à son « rayon de soleil », symbole de la joie et de la continuité.
Dr Toni K. Choueiri
Professeur de médecine au Dana-Farber Cancer Institute et à la Harvard Medical School, le Dr Toni K. Choueiri a exprimé sa gratitude envers sa famille libanaise, ses amis de longue date et toute l’administration de l’USJ. Après vingt-cinq années passées aux États-Unis, il a affirmé que les valeurs inculquées à l’USJ – discipline, sincérité, ambition et exigence – ont façonné son parcours.
« Tout est possible lorsqu’on reçoit une éducation de qualité », a-t-il martelé, insistant sur le devoir de transmettre à son tour.
Dr Christiane Ferran
Néphrologue et chercheuse, co-directrice du Center for Vascular Biology Research (BIDMC) et Professeure à la Harvard Medical School, la Dr Christiane Ferran a livré un discours à la fois émouvant et inspirant.
Elle a d’abord rendu hommage au Pr Daccache en particulier, et à l’USJ en général, pour leur résilience et leur force. Elle a salué les doyens, les enseignants et les étudiants, tout en exprimant sa fierté de partager cet honneur avec ses collègues.
Son discours a pris une dimension particulièrement personnelle lorsqu’elle a raconté avoir été blessée à 16 ans par un franc-tireur, juste en face de la FM. Hospitalisée à l’Hôtel-Dieu de France, elle y découvrit « la compassion et l’excellence » des soignants, une expérience qui a déterminé sa vocation. « C’est à ce moment que j’ai décidé de devenir médecin », a-t-elle confié.
Elle a dédié son doctorat à sa promotion de 1983, à la jeune génération de médecins et à « nos malades », rappelant que la médecine est avant tout une mission de compassion et de service.
Dr François Nader
Médecin et leader biopharmaceutique, Président du Conseil de BIOLINK.org et membre du Conseil d’administration de Moderna, le Dr François Nader a prononcé un discours empreint de gratitude et de sagesse.
Il a rendu hommage à son professeur de physique, le père Louis Dumas, dont il a cité la leçon fondatrice :« L’excellence n’est pas une option, mais une responsabilité ». Il a par la suite évoqué son choix de carrière : se consacrer à la science des médicaments pour « aider des millions de patients plutôt qu’un seul à la fois ».
Avec son épouse, il a fondé une organisation philanthropique dédiée à l’accès à la santé et à la connaissance au Liban, convaincu que la réussite individuelle doit devenir un pacte collectif. « La persévérance est la forme la plus noble du courage », a-t-il souligné, dédiant son honneur à sa famille et à tous les Libanais de la diaspora.
Il a conclu avec une phrase symbolique : « Le monde est notre arène, et seul le ciel est la limite. »
En honorant ces quatre médecins, l’Université Saint-Joseph de Beyrouth célèbre bien plus que des carrières exemplaires : elle célèbre l’esprit de service, la force des valeurs et la lumière du savoir qui continue d’irradier à travers ses anciens. Dans ce moment d’histoire, l’USJ rappelle que son plus grand titre de gloire demeure celui d’avoir semé, depuis 150 ans, des vies vouées à soigner, à chercher, à bâtir et à espérer
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Consulter le livret de la cérémonie de remise des Doctorats Honoris Causa - 2025

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