Le Professeur Roy Nasnas s’est éteint le lundi 18 avril 2022, lundi de Pâques, à l’âge de 67 ans, des suites d’un cancer du pancréas. Ce médecin infectiologue, humain et généreux a commencé sa carrière doctorale très jeune. Titulaire d’un Diplôme d’Etat français de docteur en médecine de l’USJ (1980), Pr Nasnas s’est engagé à sauver des vies jusqu’à son dernier souffle. Il s’était révélé avec l’apparition du sida. Surnommé le « médecin des cas désespérés », il avait soigné les maladies infectieuses les plus invraisemblables provenant de toutes les régions du Liban et d’ailleurs et se démarquait par sa curiosité hors pair. Il était une vraie légende médicale.
Né au Liban, Roy Nasnas décroche son bac libanais haut la main étant major de promotion sur l’ensemble du pays. Même parcours brillant à la Faculté de médecine de l’USJ où il occupe la première place durant sept années consécutives, avant de se distinguer tout autant lors de ses spécialisations à Paris et Toulouse. Il entame une carrière de 33 ans à l’Hôtel-Dieu de France (HDF) où il assoit sa réputation dans la microbiologie, les maladies internes et les maladies infectieuses. En 2018, il quitte l’HDF pour l’Hôpital libanais Geitaoui de Beyrouth (CHU) où il développe les deux services de médecine interne et de maladies infectieuses Il y occupait ainsi la double fonction de chef de service des départements de médecine interne et de maladies infectieuses. En parallèle, il était professeur à la Faculté de médecine de l’Université Libanaise (UL) ou il a créé une unité pour le coronavirus. Lors de l’épidémie du Covid-19, il fut parmi les premiers médecins à apparaître dans les médias afin d’éveiller la population sur les risques encourus jusqu’à devenir un pilier de la télévision locale. Il en fut l’un des principaux soignants.
Diagnostiqué en juillet 2020, Pr Nasnas était hospitalisé depuis le mois de janvier à l’HDF qu’il considérait comme « sa maison ». « Pas un jour, même sur son lit d’hôpital, il n’a cessé de soigner ses malades », confie son fils Patrice à l’Orient-Le Jour. « C’était un grand bûcheur. Il était charismatique. Il était aussi très fidèle à ses malades et eux lui étaient tout autant attachés », souligne le docteur Georges Dabar, directeur médical à l’HDF.
Roy Nasnas est une grande perte pour le Liban. « Le professeur Roy Nasnas a fait honneur à la profession médicale. C’était une référence pour nous tous. Et nous sommes fiers de lui », résume le président de l’ordre des médecins, le professeur Charaf Abou Charaf.

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